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Page:Maurice Maeterlinck - L'intelligence des fleurs, 1922.djvu/110

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L’INTELLIGENCE DES FLEURS

jeunesse, à la santé et à la joie. L’arôme à fois chaud et frais, mais surtout spacieux qui entr’ouvre le ciel, émane, croirait-on, directement des sources de la béatitude. Les routes, les sentiers sont taillés dans la pulpe de la fleur, dans la substance même des Paradis. Il semble que, pour la première fois de sa vie, on ait une vision satisfaisante du bonheur.

XXVII

Toujours de notre point de vue humain, et pour persévérer dans l’illusion nécessaire, à la première remarque ajoutons-en une autre un peu plus étendue, un peu moins hasardeuse, et peut-être lourde de conséquences : à savoir que le Génie de la Terre, qui est probablement celui du monde entier, agit, dans la lutte vitale, exactement comme agirait un homme. Il use des mêmes mé-