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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/125

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un commencement de passion, les moindres circonstances qui semblent devoir vous faciliter l’approche de celle qui vous l’a inspirée. Que je voulus de mal à Monsieur de Voltaire, dont les ouvrages attirent toûjours une si grande foule, qu’il est impossible de s’en dégager avant que le spectacle finisse ! Malheureusement pour moi, j’étois au plus épais du parterre ; ainsi je fus forcé d’attendre la fin de la piéce pour monter à la loge de Madame de Valpré : mon cœur y étoit déjà ; il étoit aux pieds de son aimable voisine, il lui juroit un amour qui ne finira qu’avec ma vie.

La piéce finie, enfin je vôle dans la loge ; je vois & j’admire ma chère Maîtresse : mais une vive inquiétude vint tout à coup troubler ce plaisir ; je sentois qu’il faudroit conduire Mada-