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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/161

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pour tout, qui est presque toujours suivi d’un mouvement vers le Créateur ; c’est-ce qui m’arriva. Un habile homme sçut en profiter, pour m’engager à entrer dans son Ordre. J’y portai toutes mes inquiétudes ; vous les vîtes hier. C’est ainsi que ma chère Maîtresse & moi, victimes de notre crédulité, nous nous sacrifiions à des fantômes de haine & d’infidélité, que les artifices de Madame de Valpré sçavoient entretenir.

Barneuil finit ainsi son récit. Nous nous quittâmes, en nous promettant de nous revoir. Adieu, me dit-il en m’embrassant ; Je jais travailler à tromper la vigilance de Madame de Valpré : trop-heureux si je puis parvenir à voir Mademoiselle de Bonneval !

L’amour ou l’indifférence ne sont pas des sentimens dont nous