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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/166

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tiemment, que la victoire couronnant un des deux Rivaux ; donnât à son Cocher la liberté de continuer sa route ; il me vit descendre, & craignant sans doute qu’il ne me prit envie de mettre le hola, & de rompre par là la neutralité dont nous étions tacitement convenus dès le commencement de la bataille. Il sortit de son côté pour appuyer son parti, & remettre les choses dans l’équilibre. Figurez-vous quelle fut ma surprise en reconnoissant Barneuil, qui me remit de son côté, & vint à moi les bras ouverts. Ah ! mon cher ami, me dit-il, je vous retrouve enfin, après avoir perdu l’espérance de vous revoir. Mon épouse va partager le plaisir qui me transporte. Quoi ! Monsieur, lui répondis-je avec surprise, vous êtes marié ? Vous avez donc renoncé à Mademoiselle de Bon-