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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/167

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neval ; au contraire, me dit-il, c’est cette chère personne qui fait à présent mon bonheur. Je lui marquai mon étonnement, & je le priai de m’expliquer, comment il avoit enfin vaincu l’opiniâtreté de Madame de Valpré, & en avoit obtenu le consentement à son mariage. C’est-ce que je vais vous apprendre, me répondit-il, en me montrant le Caffé de Procope ; entrons ici, je vais vous faire ce détail.

Nous allions entrer, quand nos deux coquins, que l’intérêt avoit réunis ; accoururent après nous ; je leur jettai un écu, en leur disant de s’accommoder ensemble. Ce fut un nouveau sujet de discorde, ils se battirent sur nouveaux fraix : nous entrâmes, Barneuil & moi, dans une chambre de derrière, où loin de la foule importune des babillards qui y braillent continuellement, mon