Aller au contenu

Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tirée dans son Couvent depuis que je ne l’avois vûë, & qu’elle l’avoit priée de consentir qu’elle y passât le reste de sa vie. Je ne m’attendois pas à ce nouveau coup ; ainsi le sort vouloit que je souffrisse toujours de nouvelles inquiétudes, soit que Madame de Valpré consentit ou s’opposât à mon amour.

Étonné de la résolution de Mademoiselle de Bonneval, mais trop persuadé de sa tendresse pour croire qu’elle y persistât, je courus à son Couvent ; je n’osois encore me flatter d’un bonheur certain, mais je croyois avoir toutes les raisons du monde de le croire tel. J’avois le consentement de Madame de Valpré, je n’avois plus rien à craindre ; ce fut de la part de cette Dame que je fus demander sa charmante niéce, que j’attendois avec impatience. Elle parut ; que