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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/18

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Tante à la Niéce, & de la Niéce à la Tante, il vit bien qu’il ne seroit pas aisé de me débusquer : (je parlois à la jeune) il prit son parti, & s’attacha à la Tante.

Me voilà libre ! Tant que la conversation avoit été générale, j’avois mille choses à dire à ma charmante Brune. La liberté de parler, m’ôta la facilité de m’exprimer. Je gardois le silence, en revanche mes yeux étoient avidement fixez sur elle, & mon admiration étoit partagée entre son esprit & ses charmes.

Nous gagnions insensiblement la porte : j’étois si préoccupé, que je ne m’en apperçus que quand nous fumes dans la seconde Cour. Eh quoi, dis-je, à Mademoiselle de Bonneval, déjà se retirer ! Voilà l’heure brillante de la promenade. Vous perdez, Mademoiselle, à une re-