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Page:Memoires de Mademoiselle de Bonneval.djvu/32

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belle affligée : hélas ! me dit Madame Sellier, elle n’a fait que verser des larmes, & écrire toute la nuit ; je vous assure que vous en serez édifié. Je volai à sa chambre ; elle fut charmée de me revoir, & me demanda si elle pourroit m’entretenir un moment, sans que Madame Sellier y fût ; car elle est, ajoûta-t-elle, d’une curiosité insupportable : hier à peine étiez-vous sorti, qu’elle vint ici me faire mille questions, toujours sous prétexte de vouloir m’obliger ; j’eus toutes les peines du monde à obtenir qu’elle me laissât tranquille. (Je ne vous rapporte ces petites particularitez, que pour vous préparer à la scène qui les suivit de près,) j’assurai l’aimable Bonneval que personne ne nous importuneroit. Elle reprit de cette manière : je me croirois indigne du secours généreux que vous