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Page:Mendès - La Légende du Parnasse contemporain, 1884.djvu/152

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tendances. Pour donner à l’ensemble de leurs œuvres un noble caractère d’unité, il suffira qu’ils aient entre eux ces points de communion : l’amour et le respect de leur art. » Or, remarquez-le, la Revue parnassienne a tenu ses promesses. C’était au temps où l’Assommoir effarouchait si étrangement les lecteurs d’un grand journal du soir que la publication dût en être interrompue. Que fit la République des Lettres ? Ce roman, objet de tant de colères et de reculs effarés, elle alla le demander à son auteur et fut assez heureuse pour l’obtenir ; oui, heureuse ! car c’était notre avis que l’œuvre d’un écrivain tel qu’Émile Zola, quel qu’en fût le ton et quelles qu’en fussent les tendances, valait la peine qu’on s’exposât pour elle à des reproches certains ou même à des dangers possibles. À bien voir les choses, il n’y a point d’écoles en littérature, des malentendus tout au plus. Il y a les hommes qui ont du talent, et ceux qui n’en ont pas, voilà tout. On a des opinions pour soi auxquelles on se conforme, mais qu’il ne faut jamais prétendre imposer aux autres ! Et jusqu’à la fin du livre, sans qu’une phrase fût supprimée, sans une seule ligne de points, l’Assommoir