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Page:Mendès - Le Roi Vierge - 1881 (leroiviergeroma00mendgoog).djvu/328

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LE ROI VIERGE

II

C’était vrai, elle avait épouvanté Frédérick. Chantée par Gloriane, la musique de Hans Hammer avait une signification nouvelle, étrangement inquiétante ; elle demeurait idéale, mais devenait terrible ; il se produisait comme un revirement de lointain : avec la même profondeur, ce n’était plus l’abîme d’en haut, c’était le gouffre d’en bas, la chute prodigieuse au lieu de la surnaturelle élévation, le paradis renversé en enfer. Pourquoi ? Comment ? À cause de la chair splendide, des cheveux fauves et de cette voix pro-