applaudissements éclatèrent, enthousiastes, redoublés, acharnés, Brascassou, sur sa chaise, bavait de joie en disant : « Cher trésor ! »
Quelqu’un lui mit la main sur l’épaule ; c’était le directeur.
— Remarquable, dit-il. Contraire à la tradition, mais superbe.
— Je le sais bien ! s’écria Brascassou.
— Succès certain. C’est égal, jeu dangereux.
— Quel jeu ?
— Succès, mais scandale. Les avant-scènes ne sont pas contentes. Le maréchal fronçait les sourcils et se frisait la moustache avec un air qui ne présage rien de bon. Dame ! je dépends de lui ; il est ministre des beaux-arts. Il est vrai que la comtesse Soïnoff riait à se tordre.
— Ah ! oui, dit Brascassou. À cause du corsage mal lacé. Que voulez-vous ? ce n’est pas notre faute.
— Il ne s’agit pas du corsage, mais de toute la toilette. Oh ! vous êtes très fort. N’importe, c’est raide.
— Je ne comprends pas, dit Brascassou.