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Page:Mendès - Le Roi Vierge - 1881 (leroiviergeroma00mendgoog).djvu/52

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LE ROI VIERGE

— Vous comprenez fort bien. Vous vous êtes aperçu que Gloriane ressemble…

— À qui donc ?

— Innocent ! À la reine, parbleu ! Et vous vous êtes dit : « Profitons de ce hasard. » Je ne vous blâme pas ; nous aurons de la location. Vous avez été un peu loin tout de même. Il n’était pas nécessaire que Gloriane fût habillée précisément comme l’était la reine, avant-hier, au bal de la maison Pompéïenne.

Brascassou ouvrait tout grands ses petits yeux. Évidemment, son étonnement était sincère. Le directeur lui tendit un journal en mettant le doigt au milieu d’une colonne. Brascassou lut :

« Sa Majesté portait une robe de satin vert de mer, sans manches, et dont la jupe courte, retroussée çà et là par des touffes de fleurs marines… »

Il laissa tomber le journal.

— Mille Dious ! dit-il, que veut dire ceci ?