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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/305

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LES OISEAUX BLEUS

neige éployées à son casque, qui chevauche là-bas, sur une cavale blanche ?

— C’est lui-même. Ses yeux sont bleus comme le ciel et il a les cheveux couleur de la nuit.

Puck agita la ramille d’aubépine qui lui tient lieu de marotte.

— Quand c’est mon plaisir, Yolaine, la tortue paresseuse devance les nuages, et les emportés étalons, soudainement ralentis, courent moins vite que le scarabée qui met toute une heure à traverser la feuille d’un platane. Yolaine, suis ton amour, sans inquiétude. Qù il va, tu arriveras en même temps que lui.

Tandis que Puck rentrait dans le buisson d’azalées, Yolaine se mit en marche ; les cailloux où elle posait ses petits pieds chaussés de satin et de perles, disaient dans un joli bruit : « Merci, petits pieds d’Yolaine. »