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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/306

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III

Mais le malicieux Puck, qui se plaît à ces jeux, avait trompé la princesse. Vainement elle marcha tout le jour et tout le soir, elle ne rejoignit point le cavalier dont les yeux étaient bleus comme le ciel. Seulement, à minuit, sur la route, elle vit passer, sur un spectre de cheval, un grand fantôme blanc.

— Oh ! qui es-tu, forme qui passes ? demanda Yolaine.

— J’étais un beau jeune homme aux cheveux couleur de la nuit ; maintenant, je ne suis plus rien. J’ai rencontré au carrefour voisin le neveu de l’empereur de Golconde, mon rival ;