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Page:Mendès - Les Oiseaux bleus, 1888.djvu/86

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II

À seize ans, la princesse Isoline était si belle que, par toute la terre, il n’était bruit que de sa beauté ; ceux qui la voyaient ne pouvaient se défendre de l’adorer, et ceux qui ne la voyaient point ne laissaient pas d’en être épris à cause de ce que publiait la renommée. De sorte que, de tous les pays, des ambassadeurs venaient à la cour de Mataquin demander la main de la princesse pour les plus riches et les plus puissants monarques. Hélas ! le roi et la reine, avertis de l’avenir promis à leur enfant, ne savaient que répondre ; il eût été imprudent de marier une demoiselle qui, la nuit de ses