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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/301

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EME

oyoyent, et se fondoyent de desir, en voyant ce qu’ils voyoyent, cherchant quelque chose qu’ils ne pouvoyent trouver oultre le baiser et l’Embrasser. » (Amyot.)

Embrasseur. Ah ! monsieur l’incommode Embrasseur que je rencontre quelquefois, soyez l’Embrasseur de madame et non le mien ! Point d’embrassade d’homme à homme, un serrement de main.

Embûchement. Piége tendu dans les forêts ou dans les bois ; trahison voilée ou ténébreuse. (Borel.)

Émender. Corriger, rectifier ; du latin emendare : de même, émendation, correction.

Émériter. Avoir bien servi dans un corps pendant un certain nombre d’années, ce qui entraîne honneurs ou récompense. La récompense chez les Romains s’appelait Éméritat ; d’où les professeurs de défunte université firent Émérite ; ils touchaient une pension. On peut être Émérite sans avoir pour cela Émérité. On a vu Voltaire Émériter sur le Parnasse, tandis qu’un autre, de son âge, n’était qu’un Émérite ; mais la vie est si courte et les travaux sont si longs, qu’il est juste d’accorder à tout Émérite un Éméritat.

Émerveillement. Mon Émerveillement dure toujours, que le fils de Samuel Bernard nous