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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/319

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EPI

Épandre était un terme heureux qu’on employait au besoin, au lieu de répandre : il a vieilli ; pourquoi ne pas le rajeunir ? (Voltaire.)

Épargné.

Le lustre du génie est né de la censure
Aventurière-enfant d’un auteur dédaigné.
L’ouvrage offensé brille et vit de sa blessure ;
Tout meurt dans l’ouvrage Épargné. (Moussard.)

Épave. Droit sur les choses égarées, perdues, ou qui n’ont pas de maître, dit Ménage. Épavons cette foule de mots anciens, oubliés, perdus, dédaignés ; fesons-en notre propriété, c’est la langue de nos ancêtres ; puis, il n’y a jamais eu pour peindre, de palette trop richement chargée de couleurs ; le pinceau saura choisir.

Éphèbe. Qui a quatorze ans accomplis. À quarante ans, il a encore les joues rosées d’un Éphèbe. L’Éphèbe est dans l’âge le plus favorable à l’acquisition des idées diverses que nous donne l’étude.

Épieur. La Bruyère était un vigilant Épieur des singularités de l’homme et des mouvemens du cœur humain. Richardson et Fielding ont été des Épieurs d’un autre genre, et ne se ressemblaient point entr’eux.

Épinglée. (femme) Si je pris la licence de l’embrasser, j’en fus puni ; car je n’ai jamais rencontré de femme plus Épinglée.