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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/346

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FAN

Fanatiseur. C’est un Fanatiseur qui n’est point fanatique ; il n’est pas dans le délire religieux, mais il voudrait le faire passer dans des ames faibles, ardentes et timorées, qu’il abuse par des idées dont le principe est d’ailleurs respectable.

Faner. Né avec une triste inquiétude d’esprit, Maupertuis qui avait écrit sur le Bonheur, fut malheureux au sein des honneurs et des plaisirs ; il cherchait toujours là, le bonheur qui était ici. Son esprit facile, poli, caressant même, ne l’a point soustrait à des querelles, à des haines, à des cabales, à des intrigues qui ont Fané ses lauriers et ses jours. (P. Manuel.)

Fanfarer. (de fanfare.) Il s’est mis à Fanfarer ce général, et si long-temps, et à un tel point, que l’on devina qu’ils s’entendaient pour s’entre-louanger. Il va Fanfarer chez de petits bourgeois, n’osant pas prendre le même ton dans une société plus relevée.

Fanger. La corruption des villes n’avait pas encore Fangé en elle l’image de la vertu. (Rétif.)

Fangés. Ce sont les hommes Fangés qui attaquent ordinairement le mérite, le talent et la vertu.

Fangeux.

À l’oreille du juste, aux talens, au courage
Que font les cris Fangeux du jaloux détracteur ?
Le serpent siffle au pied du cèdre qui l’ombrage,
Sans en ébranler la hauteur. (Moussard.)