Aller au contenu

Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/369

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
281
FRA

Fragiliter. Il a eu le malheur de Fragiliter, mais c’était dans sa première jeunesse ; il n’en a marché que d’un pas plus ferme dans le sentier de la vertu. Les couvens et la clôture rigoureuse ne sont pas les moyens les plus sûrs ni les plus convenables pour empêcher le jeune âge de Fragiliter.

Francimander. Il y a une vingtaine d’années qu’à Périgueux il était encore honteux de Francimander, c’est-à-dire, de parler français. L’opinion a tellement changé, que bientôt, sans doute, il sera honteux de parler autrement. (Grégoire.)

Francisation. Un de nos écrivains appelle abaphe, ce qui n’est point teint, et abaptiste, ce qu’on ne peut plonger dans l’eau ; mais le peu d’analogie physique avec les mots français qui y répondent, et le défaut d’harmonie doivent s’opposer à leur Francisation. (Louis Verdure.)

Francisé. Quoique la langue latine soit la mère de la langue française, il ne faut pas que sa fille lui ressemble trop. Il est bon qu’elle ait ses traits propres et sa physionomie particulière, sans quoi toutes les deux courraient risque d’être bientôt confondues ensemble, et nous ne parlerions plus qu’un latin Francisé. (La Harpe.)

Francs-pensans. Les chrétiens de diverses villes écrivirent leurs évangiles, qu’ils cachaient soigneusement aux Juifs, aux Romains, aux