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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/391

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GOB

sage, il ne l’oubliera point ; mais si le crime le conduit plutôt au but, il commettra le crime avec la même ardeur, et le bien s’éloignera de ses yeux. (J. M. Lequinio, député.)

Si j’avais à définir la Gloire, je dirais : C’est la célébrité jointe à l’estime méritée de ses contemporains ; elle est le garant de celle que la postérité, toujours juste, nous accordera. (Bosselman.)

Gloriole. Gloire frivole ; ce qui est gloire dans un siècle, n’est que Gloriole dans un autre. Tout ce qui n’a pas pour but le bonheur des hommes n’est que fumée et Gloriole ; la Gloriole de défunte noblesse.

Gloutonner. Il est assez cruellement sensible que les gouvernemens arbitraires ont élargi l’œsophage dévorant des riches aristocrates, et rétréci les entrailles du peuple ; ils ont réduit à une vie disetteuse presque toute l’espèce humaine, en Gloutonnant les richesses de la nature. (La Bouche de fer.)

Gloutonner. Je ne l’ai pas vu manger, mais Gloutonner à faire peur. Ce glouton amphibie les plaisirs de la table, en mangeant chair et poisson.

Gobe-dieu. Voltaire dit, en parlant de sa tragédie des Guèbres : « Mahomet et Tartuffe n’étaient-ils pas cent fois plus hardis ? Quel est dans la capitale des Velches, le porte-Dieu ou