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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/417

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HOR

encore quelque temps, s’il se fût borné à faire le médecin et le chimiste ; mais il voulut Horoscoper, et les sifflets se firent entendre. J’ai vu un misérable tout en guenilles, Horoscoper pour des femmes élégamment mises et parées. (Voyez l’article Martin, dans le Nouveau Paris.)

Horrible. Montaigne nous peint un soldat avec trois mots : Horrible de fer et de sang. Il n’y avait pas, de son temps, son temps, des souligneurs ; il fesait sa langue : et qui nous empêche de faire la nôtre ? Hélas ! ils sont hardis à être timides, tous nos feseurs de règles.

Horrifier. Je fuis le séjour du scélérat qui m’a Horrifié.

Horrifier. Pourquoi employer trois mots, avoir en horreur, quand les Latins n’en emploient qu’un, horrescere ? Pourquoi ne dirions-nous pas ? « Ce républicain ne se bornait point à mépriser, à haïr, à détester les ennemis de la liberté, il les Horrifiait. »

Horripilation. La République française : on ne saurait guères prononcer ces mots dans plusieurs cours étrangères, sans Horripilation.

Hortolage. Tout ce qui provient d’un jardin potager. Quoi de plus sain, de plus agréable au goût que l’Hortolage ! Il appartient au pauvre comme au riche, mais il faut habiter la campagne pour en jouir avec fruit.