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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/103

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chée au moins par cinq partis ; mais elle n’ajoutera pas qu’elle a été remerciée par quatre.

Les parens qui raisonnent, trouvent qu’elle est encore assez jeune pour amener à la maison une foule de marmots qu’il faudra tenir sur les fonts de baptême.

La mere, jalouse de sa fille depuis qu’elle est grande, voulant la marier pour se défaire d’elle, & ne pas la marier pour prolonger son autorité, endoctrine son gendre, lui peint sa fille comme une étourdie, n’ayant aucune de ses qualités personnelles, & demandant à être surveillée par les yeux attentifs d’une mere.

Elle s’offre à diriger les affaires du ménage. Le gendre ne sait pas que Juvenal a dit en latin : si vous voulez avoir la paix dans la maison, ne souffrez pas que votre belle-mere y donne des conseils. Il est tout étonné de voir la discorde au bout de trois mois se déclarer entre la mere & la fille. Le mari prend le parti de sa femme, renvoie sa belle-mere, & conte son chagrin