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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/13

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viii
Préface.

des mains d’un gouvernement formé, est plus propre à être travaillée & perfectionnée, que ces villes antiques où l’on connoît des loix imparfaites & embrouillées, des coutumes religieuses que l’on ridiculise, & des usages civils que l’on viole. Les abus multipliés s’y défendent, parce que le petit nombre qui retient le gage de la puissance, les richesses, proscrit les idées saines & nouvelles, les principes restaurateurs, & ferme l’oreille au cri public. En vain l’on attaque l’édifice du mensonge ; il est cimenté. On veut le reprendre sous œuvre : c’est une tâche bien plus pénible que si on vouloit le reconstruire à neuf. On adopte quelques modifications ; elles ne s’accordent pas avec l’ensemble, qui persiste à être vicieux. Les plus beaux raisonnemens se gravent dans les livres, mais la moindre pratique du bien offre des difficultés insurmontables. Tous les petits intérêts particuliers,