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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/158

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emportoient des lambeaux, vient de cesser enfin. On a établi des fosses vétérinaires aux quatre coins de la ville, & à plusieurs milles de Paris. Ainsi ce mêlange de matieres animales, qui augmentoit prodigieusement la putréfaction, n’infecte plus les fauxbourgs de la capitale. Nous nous empressons de le publier, nous voyons qu’on s’occupe plus que jamais du soin de remédier aux abus ; & cela nous donne plus de courage pour achever ce tableau, où, comme dans ceux de Rembrant, les couleurs noires dominent : mais ce n’est pas notre faute, c’est celle du sujet.

CHAPITRE XLV.

Détermination de l’habitude.


Si l’on me demande comment on peut rester dans ce sale repaire de tous les vices & de tous les maux entassés les uns sur les autres, au milieu d’un air empoisonné de mille vapeurs putrides, parmi les boucheries, les cime-