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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/193

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& frugale ; mais on les comptoit pour quelque chose, & le domestique mouroit de vieillesse à côté de son maître.

CHAPITRE LV.

Des grosses Fortunes.


Il y a à Paris des fortunes de particuliers, de trois cents, cinq cents, sept cents, neuf cents mille livres de rente, & trois ou quatre peut-être au-delà encore. Celles de cent à cent-cinquante mille livres sont communes.

L’or, a dit quelqu’un, cherche à s’amonceler : il va où il y en a déjà ; plus il est en tas, plus il multiplie. Le premier écu, a dit Jean-Jacques Rousseau, est plus difficile à gagner que le dernier million. Cette vérité se fait sentir dans la capitale. Que font tous ces opulens de leur or ? Ce qu’ils en font ? Rien de grand, rien de vraiment utile.