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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/233

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CHAPITRE LXV.

Réverberes.


Il n’y a plus de lanternes depuis seize ans. Des réverberes ont pris leur place. Autrefois, huit mille lanternes avec des chandelles mal posées, que le vent éteignoit ou faisoit couler, éclairoient mal, & ne donnoient qu’une lumiere pâle, vacillante, incertaine, entrecoupée d’ombres mobiles & dangereuses. Aujourd’hui l’on a trouvé le moyen de procurer une plus grande clarté à la ville, & de joindre à cet avantage la facilité du service. Les feux combinés de douze cents réverberes jettent une lumiere égale, vive & durable.

Pourquoi la parcimonie préside-t-elle encore à cet établissement nouveau ? L’interruption des réverberes a lieu les jours de lune ; mais avant qu’elle soit levée sur l’horizon, la nuit la plus obscure regne dans les rues ; &