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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/234

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quand elle brille au firmament, la hauteur des maisons intercepte encore les rayons de cet astre, dont le flambeau devient inutile. Quand il se couche, les mêmes inconvéniens se font sentir, & Paris alors est totalement plongé dans les plus dangereuses ténebres.

L’huile des réverberes est une huile de tripes, qui se fabrique, lors de la cuisson, dans l’isle des Cignes.

On fait payer tous les vingt ans, aux propriétaires des maisons, une somme assez considérable pour le rachat des boues & lanternes. La taxe surpasse de beaucoup les frais qu’il en coûte pendant ces vingt années ; ce qui est une vexation de plus, que supporte le bon Parisien.

Les boues de Paris, chargées de particules de fer que le roulis éternel de tant de voitures détache incessamment, sont nécessairement noires ; mais l’eau qui découle des cuisines, les rend puantes. Elles sont d’une odeur insupportable aux étrangers, par la quantité de soufre & de sel nitreux, dont elles sont