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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/299

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comme par enchantement, & des quartiers nouveaux ne sont composés que d’hôtels de la plus grande magnificence. La fureur pour la bâtisse est bien préférable à celle des tableaux, à celle des filles ; elle imprime à la ville un air de grandeur & de majesté.

L’architecture, depuis vingt années seulement, a repris un très-bon style, sur-tout quant aux ornemens.

Le comte de Caylus a ressuscité parmi nous le goût grec, & nous avons enfin renoncé à nos formes gothiques. L’intérieur des maisons est distribué avec une commodité charmante, absolument inconnue à tous les peuples de la terre.

On a régénéré deux arts presque en même tems, la musique & l’architecture. La peinture n’a point fait les mêmes progrès : la couleur de l’école françoise sera toujours un peu fausse, soit que ce vice appartienne au climat, soit que le ton des maîtres s’oppose à cet égard à une plus grande perfection.

Les remparts se hérissent d’édifices qui