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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/160

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reux qui remplaceroit ces métaux, lesquels, au lieu de voyager de caisse en caisse, ne devroient être que des signes immobiles.

Malheur à celui qui a une lettre de change à payer ce jour-là, & qui n’a point de fonds ! Heureux encore celui qui l’a payée & qui reste avec un écu de six livres !

À peu près tous les ans, vers le milieu de novembre, surviennent des indispositions catarrhales, occasionnées par la présence subite d’une athmosphere humide & froide, & des brouillards qui suppriment la transpiration. Plusieurs en meurent ; mais le Parisien, qui rit de tout, appelle ces rhumes dangereux la grippe, la coquette ; & le rieur, trois jours après, est grippé lui-même & descend au tombeau.

Le passage des appartemens chauds & des salles de spectacles au grand air, rend cette suppression de transpiration presque inévitable. La méthode nouvelle de porter de grands manteaux est excellente : on se met, de cette maniere, à l’abri de l’impression du froid ; un prompt exercice en seroit