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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/190

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lui-même a molli dans la composition de ses tableaux, qu’il n’a plus osé choisir l’individu qui eût donné au portrait une vie plus animée.

Depuis, notre comédie moderne, en cessant de vouloir peindre des bourgeois, a perdu & sa gaieté & son naturel ; le poëte, pour faire imaginer qu’il fréquentoit la noble compagnie, n’a plus voulu faire parler que des ducs, des comtesses & des marquises ; il a raffiné à tout propos le style & les idées, & il a créé des expressions recherchées. Au lieu de songer à mettre les personnages en action, il a prétendu au bon ton ; & ce ton factice, il l’a pris pour celui du théatre & de la société.

    ner : les personnalités choquantes qu’il s’est permises, nuisent un peu à sa gloire. Que de vices troublant la société il avoit à combattre ! Mais peu importe aujourd’hui que Cottin ait été un sot ou un homme d’esprit ; & les Femmes savantes, qui ont retardé peut-être les progrès des sciences, ne sont faites que pour aigrir les débats littéraires, & propager le scandale de la littérature.