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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/194

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modes les plus futiles. Celui qui prête le plus à la satyre, est satyrique à l’excès. Les tons & les manieres forment des scenes extrêmement variées : l’esprit léger, fugitif & parleur fait contracter à ces différens personnages une sorte de maintien, une maniere qui donne à chaque avantageux l’air & l’attitude de ses frivoles & petites idées.

Il est curieux d’examiner le nombre infini de ces causeurs, auxquels on attribueroit la vraie connoissance de tous les arts, tandis qu’aucun d’eux ne sauroit en réduire un seul en pratique : & le ton décisif & haut n’en va pas moins son train.

Qu’est-il besoin après cela, d’aller entendre nos froides comédies modernes, qui n’offrent rien de tous ces travers ?

Voyez ensuite le ridicule inconcevable & les prétentions respectives des états, leurs débats éternels, la montre de leurs privileges ; & riez encore plus fort.

Les secretaires du roi, par exemple, ne savent quel rang occuper ; ils s’élevent, ils