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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/210

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cuit. Comme un jour nous paroîtrons barbares & petits à l’œil de la saine politique, lorsqu’elle aura démontré aux administrateurs des nations la double erreur de leurs raisonnemens & de leurs calculs !

CHAPITRE CCCXXXVIII.

Balcons.


Cest un spectacle curieux, que de voir tout à son aise, du haut d’un balcon, le nombre & la diversité des voitures qui se croisent & s’arrêtent mutuellement ; les piétons qui, semblables à des oiseaux effrayés sous le fusil du chasseur, se glissent à travers les roues de tous ces chars prêts à les écraser, l’un qui franchit le ruisseau de peur de s’éclabousser, & qui, manquant l’équilibre, se couvre de boue des pieds à la tête ; l’autre, qui pirouette en sens contraire, une face dépoudrée, & le parasol sous le bras.