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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/236

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arrêté les coups trop violens du pouvoir absolu ? N’ont-ils pas eu des momens de force & de sagesse ? Mais pourquoi sont-ils presque toujours en-deçà des idées de leur siecle ? Pourquoi ont-ils été mus tantôt par la cour, tantôt contre cette même cour, & le plus souvent à leur insu ?

Pourquoi le parlement de Paris s’est-il comme détaché des autres cours ? Pourquoi s’est-il opposé à la suppression des corvées, à la suppression des maîtrises ? Pourquoi maintient-il les plus vieilles prérogatives & les plus abusives, le gouvernement féodal étant tombé & ne devant plus exister, puisqu’il n’y a plus qu’un maître ? Pourquoi, sollicité par l’autorité royale, a-t-il refusé d’assurer aux protestans l’état civil ? Pourquoi a-t-il soutenu le pour & le contre, comme s’il n’étoit jaloux que d’élever la voix ? D’où naît sa foiblesse étrange dans telle circonstance, & sa force prodigieuse dans telle autre ?

Ce corps a-t-il une politique suivie, ou