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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/237

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bien obéit-il au hasard ? Seroit-il comme le petit poids qui court sur la balance romaine ? Ici il n’est que zéro, là il fait tout-à-coup équilibre à une force puissante & considérable.

Comment les parlemens, devant être chers aux souverains qui ont tout gagné par leur implantation dans le corps politique, ont-ils presque toujours été exposés à l’humeur capricieuse de ces mêmes souverains ? Qu’est ce que l’enregistrement ? Je n’ai jamais bien su le comprendre. Qu’est-ce que ces remontrances qui ont quelquefois une éloquence mâle & patriotique, digne des républiques, & qui n’ont rien opéré ? Enfin qu’est-ce que la résistance des membres du parlement aux volontés du monarque ? Sont-ils des représentans de la nation, ou de simples juges créés pour rendre la justice au nom du roi ?

Voilà des questions délicates, qui n’appartiennent point à cet ouvrage, & que je me garderai bien de vouloir résoudre. Les