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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/241

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ment, tribunal en dernier reffiort, cassa toute l’inepte procédure & renvoya l’auteur absous.

La persécution du châtelet parut si méprisable & si ridicule qu’elle ne put même valoir à l’auteur une sorte de célébrité : il resta obscur. Cet événement singulier ne captiva point l’opinion publique. On diroit que je parle ici d’un fait ancien, & il est tout récent.

Ce même parlement fait traîner sur la claie les suicides, les fait suspendre à la potence par les pieds, au lieu de les considérer comme des mélancoliques atteints d’une maladie réelle.

Il fait brûler les pédérastes, sans songer que la punition de cette vilenie est un scandale public, & que c’est un de ces actes honteux qu’il faut couvrir des voiles les plus épais.

Un habitant de Lyon & de la Rochelle est obligé de venir plaider à Paris. C’est aller chercher la justice à une grande distance : mais cet abus est invétéré, & il seroit difficile