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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/252

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ferme les petits, qui sont les plus riches & les plus curieux.

Ils se pressent à midi dans la galerie, pour contempler le Roi qui va à la messe, & la Reine, & Monsieur, & Madame, & monseigneur comte d’Artois, & madame comtesse d’Artois ; puis ils se disent l’un à l’autre : as-tu vu le roi ? — Oui, il a ri. — C’est vrai ; il a ri. — Il paroît content. — Dame ! c’est qu’il a de quoi.

M. Moore a fort bien observé que pendant la messe, tandis qu’on leve l’hostie, tous les yeux sont fixés sur le roi, & que personne ne s’agenouille du côté de l’autel.

Au grand couvert, le Parisien remarque que le roi a mangé de bon appétit, que la reine n’a bu qu’un verre d’eau. Voilà ce qui fournira à l’entretien pendant quinze jours ; & les servantes alongeront le col, pour mieux écouter ces nouvelles.

Quant aux tableaux, aux statues, aux antiques, il n’a pas d’yeux pour cela ; mais il admire les glaces, la dorure, le dais du