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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/287

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CHAPITRE CCCLII.

Belles-Lettres.


Leur trône est à Paris. Ceux qui les cultivent surabondent : mais comme l’étude de la vraie politique est presqu’interdite en France, vu qu’elle n’a aucune issue pour se manifester en liberté, & que les autres connoissances qui appartiennent à l’histoire naturelle ou à la chymie demandent un grand loisir & de la fortune, les esprits se sont mieux accommodés de la culture des belles-lettres. Le pauvre peut se livrer à leurs charmes attrayans ainsi que le riche. Voilà leur avantage. Elles embrassent d’ailleurs tout ce qui est du ressort de l’imagination ; & ce champ est immense, on y voyage à peu de frais. L’ame sensible, l’esprit délicat peuvent également se satisfaire dans la lecture des poëtes, des romanciers, des historiens. C’est ce qui donnera toujours aux belles-lettres une foule