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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/292

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relatif à l’instruction est adopté courageusement. L’esprit d’observation enfin, qui se répand de toutes parts, nous promet les mêmes avantages dont jouissent quelques-uns de nos heureux voisins.

Les écrivains ont répandu des trésors véritables, en nous donnant des idées plus saines, plus douces, en nous inspirant les vertus faciles & indulgentes qui forment & embellissent la société. Les extendeurs en morale ont paru ne point connoître l’homme & irriter ses passions, au lieu de les rendre calmes & modérées. La pente, enfin, que les lettres suivent depuis quelques années, deviendra utile à l’humanité ; & ceux qui ne croient pas à leur salutaire influence, sont ou des aveugles ou des hypocrites.

L’influence des écrivains est telle qu’ils peuvent aujourd’hui annoncer leur pouvoir, & ne point déguiser l’autorité légitime qu’ils ont sur les esprits. Affermis sur la base de l’intérêt public & de la connoissance réelle de l’homme, ils dirigeront les idées