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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/305

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vaux exciteront à de nouveaux travaux : nos neveux, en trouvant nos marbres, nos bronzes, nos médailles, nos inscriptions, s’agiteront sur ce que nous avons été ; & si mon livre survit à la destruction, ils prendront peut-être pour un roman fantastique les vérités qui y sont déposées : tant leurs mœurs & leurs idées seront différentes des nôtres ! Ô villes anciennes de l’Asie, & qui n’êtes plus ! empires effacés ! générations dont les noms nous sont même inconnus ! fameux Atlantes ! & vous peuples qui avez respiré sur ce globe, dont la superficie est incessamment déplacée ; dites quels étoient vos arts ! Faut-il que tout périsse ? Et les travaux accumulés de l’homme, qu’il a cru immortaliser par la précieuse découverte de l’imprimerie, périront-ils à la fin, puisque le feu, le despotisme, les secousses du globe & la barbarie détruisent jusqu’aux feuilles légeres où sont empreintes les pensées utiles du génie ?

Notre vue plonge dans le monde histo-