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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/326

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mais je puis avoir les miens, fondés, non sur la simple appercevance, mais sur les bâtimens nouveaux, sur les quartiers plus peuplés, sur les limites de la ville reculées, sur la foule des rentiers qui sont venus jouir à Paris.

D’ailleurs, à quel point précis bornera-t-on la circonférence de la capitale ? Le Gros-Caillou, Chaillot, la Nouvelle-France la Courtille, le Petit-Gentilly, Vaugirard, &c. n’appartiennent-ils pas incontestablement à la grande ville, puisque les maisons se touchent, & qu’il n’y a plus d’interruption ?

Je persiste donc, malgré le Courier de l’Europe, à donner neuf cents mille ames à la ville de Paris, jusqu’à ce qu’il m’ait prouvé le contraire ; & je lui certifie que j’ai fait plusieurs recherches qu’il n’a pas faites pour approcher le plus près possible de la vérité.

Si l’on veut compter les gros bourgs qui flanquent la capitale & qui y envoient journellement des hommes qui n’y demeurent que quelques jours, mais qui se renouvellent