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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/33

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On transporte des porcelaines d’un bout de la ville à l’autre sur un long brancard ; & si rien ne tombe des fenêtres pendant la traversée, il n’y aura pas à une soucoupe la moindre fracture.

Savez-vous les muscles qui travaillent le plus dans le corps des porte-faix ? Les extenseurs des jambes. Voyez-les, elles sont dans un tremblement insensible, mais néanmoins visibles.

Lorsque, dans le tems des gelées, les roues des voitures glissent sur le pavé, tombent dans la pente du ruisseau, & s’engrenent l’une dans l’autre, les fiacres descendent de dessus leur siege, soulevent leurs voitures avec le dos, la dégagent sans le secours de qui que ce soit, quoiqu’ils aient quatre personnes dans leur carrosse, quelquefois le train chargé de deux ou trois coffres. Quelle force dans les vertebres de l’homme !

Une voiture chargée d’une énorme pierre de taille a-t-elle perdu de son équilibre ?