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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/220

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CHAPITRE DXVI.

Falots.


Porteurs de lanternes numérotées, qui vaguent dans les rues vers les dix heures du soir : voilà le falot. Ce cri s’entend après souper ; & ces porteurs de lanternes se répondent ainsi à toute heure de nuit, aux dépens de ceux qui couchent sur le devant ; ils s’attroupent aux portes où l’on donne bal, assemblée.

Le falot est tout-à-la-fois une commodité & une sûreté pour ceux qui rentrent tard chez eux ; le fallot vous conduit dans votre maison, dans votre chambre, fût-elle au septieme étage, & vous fournit de la lumiere quand vous n’avez ni domestique, ni servante, ni allumettes, ni amadou, ni briquet : ce qui n’est pas rare chez les garçons, coureurs de spectacles & batteurs de boulevards. D’ailleurs ces clartés ambulantes épouvantent les