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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/232

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Nous avons cru, en lisant ces livres économiques, que l’évidence alloit enfin nous favoriser de ses rayons bénins ; mais le nuage revenoit sur nos yeux, & le doute dans notre esprit. Nous appelions de bien bonne foi les secours de l’instruction ; nous invoquons la lumiere. Fiat lux.

Ainsi, loin que les auteurs économiques nous aient amenés à la persuasion, ils nous ont inspiré, au contraire, sur ces objets, un doute plus fort que celui que nous avions conçu. L’importance de la matiere doit tenir notre jugement en équilibre plus que jamais ; car lorsqu’il s’agit des subsistances nationales, la moindre erreur devient d’une conséquence infiniment grave.

Voici deux problêmes d’économie politique que j’ai proposés au fils d’un économiste. Comme la solution ne m’en a pas paru satisfaisante, je les reproduis.

Premier problême. Les économies ont-ils jamais songé que l’homme pût se donner un pain & un vin artificiels ? Il ne faudroit que