Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 234 )

rités, dont la recherche occupe tout l’univers.

La base du systême est, que l’homme est un être dégradé, puni dans un corps matériel pour des fautes antérieures, mais que le rayon divin qu’il porte en soi peut encore ramener à un état de grandeur, de force & de lumiere.

Un monde invisible, un monde d’esprits nous environne ; des intelligences douées de diverses qualités vivent auprès de l’homme, sont les compagnons assidus de ses actions, les témoins de ses pensées. L’homme pourroit communiquer avec eux, & étendre par ce commerce la sphere de ses connoissances, si sa méchanceté & ses vices ne lui avoient pas fait perdre cet important secret.

Les objets que nous voyons sont autant d’images fantastiques & trompeuses : ce que nous ne voyons pas est la réalité. Les expériences physiques sont des erreurs ; tout est du ressort du monde intellectuel ; il n’y a rien de vrai au-delà : nos sens sont des sources éternelles d’imposture & de folie.