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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/263

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& pour les audiences qu’il a données.

Ne passons pas sous silence le bien qu’il a fait à Ferney. Créateur de cette colonie, il y étoit justement respecté comme le bienfaicteur du lieu par ses libéralités & par l’emploi de son crédit. Cette gloire vaut bien celle d’avoir fait Alzire.

Il vuida son porte-feuille avant sa mort, parce qu’il avoit encore à quatre-vingts ans l’impatience du jeune écolier.

On n’a aucun ouvrage un peu conséquent à attendre dans la nouvelle édition de ses œuvres. Il n’a rien laissé d’important à la postérité, lui qui lui devoit peut-être une espece de testament, où il se montrât libre & fier après avoir été obligé d’être souple & adroit.

Il a écrit une infinité de lettres très-jolies, très-spirituelles ; mais nous ne verrons pas ses plus piquantes. Certaines correspondances manqueront à la nouvelle édition, parce qu’elles resteront dans les porte-feuilles, & qu’elles n’en sortiront que dans un demi-siecle.