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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/299

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CHAPITRE DXXXI.

Musées.


Établissemens nouveaux, que quelques particuliers s’efforcent de naturaliser parmi nous. Ils auront beaucoup de peine à réussir, parce qu’il y a trop peu de liberté dans notre gouvernement, pour que chacun donne un développement sûr à ses vues particulieres, & que la capitale a plutôt des goûts & des fantaisies qu’un amour réel & constant pour les sciences & pour les arts.

Avec quel zele infatigable M. de la Blancherie n’a-t-il pas poursuivi l’ouverture de ces assemblées ! Chaque jour il avoit à combattre quelque nouvel obstacle. Son musée s’ouvroit, se fermoit, tomboit, se relevoit, il le promenoit dans tous les quartiers, & jamais il n’a pu recevoir une assiette solide & fixe, parce que les hommes ne s’assembleront jamais pour mêler leurs idées, leurs vues,