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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/93

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Il n’est pas prudent de lire une affiche, haute ou basse, au coin d’une borne ; c’est un appât qui a son péril. Plus d’un lecteur est obligé d’interrompre précipitamment sa lecture, & de se sauver au milieu d’une phrase instructive : ce qui nuit à la réflexion qu’on doit à toute lecture, même à celle des affiches.

On se croit quelquefois en sûreté derriere une borne. Là on semble braver le danger & lire en paix ; mais la plupart des bornes ont été creusées par le petit essieu à sa hauteur. Tandis que vous vous instruisez, il passe par le creux formé, & vous emporte le gras de la jambe.