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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/224

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Ils n’ont pas rencontré un marquis Tascani, Florentin, qui, sous l’autorité de Sa Majesté Catholique, a poursuivi avec la plus grande rigueur une société qui s’est fait une loi de ne parler jamais ni de religion ni d’affaires d’état.

Les loges de francs-maçons s’ouvrent, & l’on n’a point emprisonné les freres ; on ne les a point mis au secret de justice comme à Naples. Les francs-maçons mangent, boivent ensemble, font de la musique, lisent des vers ou de la prose, sans qu’aucun ministre soit tenté d’imiter la bizarre administration du Florentin, qui probablement voulant perdre quelques jeunes seigneurs maçons, qui approchoient du roi, enveloppa dans la proscription toute la société. On a dû bien rire de la fougue du Florentin, lorsqu’il fut renvoyé, & que cette grave affaire se fut tournée en plaisanterie ; car c’est ainsi qu’elle devoit finir.

Les francs-maçons rigoureux trouvent un si grand relâchement dans les assemblées ma-