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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/231

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tion. Toute séance à table en exige une à la garde-robe ; & puisqu’il y a des auberges publiques, pourquoi n’y a-t-il pas aussi des latrines ?

Les personnes les plus propres & les plus délicates, dont l’imagination est toujours fleurie, ne vivant point avec ces hommes impolis, qui satisfont grossiérement les besoins de nature, les repoussant même loin d’elles & de leur société, sont obligées néanmoins de communiquer par la vue avec ce qu’ils déposent en plein air. Les excrémens du peuple avec leurs diverses configurations sont incessamment sous les yeux des duchesses, des marquises & des princesses. Ô quelle moralité n’y auroit-il pas à faire là-dessus ! Mais, quel dommage ! on ne lit plus Rabelais.

Les femmes sur ce point sont plus patientes que les hommes ; elles savent si bien prendre leurs mesures, que la plus dévergondée ne donne jamais le spectacle qu’offre en pleine rue l’homme réputé chaste. Les observations desirées des médecins, si un jour elles avoient