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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/276

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voque, la possibilité d’une alliance neuve, prochaine, constante & singuliérement avantageuse pour ces deux peuples : alliance qui ne sera regardée comme une chimere que par le vulgaire des politiques, servilement attachés au vieux protocole des plus funestes idées.

Ces politiques à vue courte n’apperçoivent pas que tout s’éclaire, que tout change autour d’eux, & que le progrès des lumieres nécessite aujourd’hui l’union la plus utile & la plus convenable.

Quand le philosophe lit l’histoire, il est aisément convaincu que les nations ont fait jusqu’ici à peu près le contraire de ce qu’elles auroient dû faire.

Si l’Anglois & le François, par un plus fréquent commerce & par l’épreuve mutuelle de leur caractere, pouvoient affoiblir cette ancienne jalousie qui les a aveuglés jusqu’ici sur leurs vrais intérêts ; s’ils voulaient respirer dans une concorde parfaite & dans l’oubli de toute disparité d’opinion, ils sentiroient bientôt que leur antipathie n’est ni fondée